Les tarifs des grands crus ont littéralement explosé en quelques années jusqu'à atteindre des niveaux quasiment imbuvables, rejoignant peu à peu la morne catégorie des vins dont on parle plus qu'on ne les boit.
Pourtant, il est encore possible aujourd'hui de boire de très grands vins sans se ruiner.
Evidemment, dans un premier temps, il faut tirer un trait définitif sur toute tentation de snobisme et de référencement de divers guides des vins.
Franchement ce n'est pas une grande perte !
Ainsi nous évitons même de partager nos flacons avec des faux savants du vin, ces ennuyeux buveurs d'étiquettes qui passent plus de temps à déchiffrer qu'à apprécier. On abandonne sans regret le monde des vins qu'on dit, qu'on croit, qu'on pense avoir bu un jour. On quitte l'univers des vins que l'on achète parfois comme d'autres des grosses voitures afin de chercher un statut social à coups de livres de caves.
Et alors, on atteint le joyau, l'accueillant continent du vin de plaisir.
Dans toutes les régions viticoles, on rencontre de véritables pépinières de jeunes talents, tous ambitieux, volontaires, souvent inventifs et visionnaires. Ils sont bien décidés à en découdre avec le "vieux monde" du vin.
Malheureusement, ces jeunes talents confrontés à la folle hausse du foncier sont bien souvent obligés de s'exiler, de s'installer au périphérie de terroirs prestigieux.
De l'envie de ces hussards des vignobles sont nées un grand nombre de cuvées qui n'ont pour certaines, rien à envier à leurs prestigieux voisins. Elles font sensation dans les dégustations à l'aveugle et mettent parfois sous l'éteignoir des vins d'extraction autrement prestigieuse et onéreuse.
Dans ces conditions, il est plus que jamais nécessaire, pour l'amateur avisé, de s"intéresser à ces secteurs viticoles qu'il regardait naguère avec un brin de condescendance, car on y trouve de véritables joyaux.
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